Billy the king. Le Billy en question, c’est Bill Clinton. Et la formule est le titre du journal réalisé en 1992 par les étudiants de l’ESJ à l’occasion de la première « nuit américaine », crée par l’auteur de ses lignes (qui va éviter de parler de lui à la troisième personne du singulier).
De plus loin qu’il m’en souvienne, j’ai toujours été passionné par la vie politique américaine. Gamin (8 ans), j’avais vu le documentaire « Primary » de Robert Drew et en 1972 j’avais effectué auprès de mes parents une campagne en faveur de George McGovern, la candidat démocrate contre Richard Nixon. Au cours de mes années à l’Ecole j’avais acquis une réputation de spécialiste du sujet et Maurice Deleforge avait fait plus d’une fois appel à moi sur cette question.
Momo ne fut guère difficile à convaincre quand je lui vendis cette nuit américaine. Les élections américaines présentent cette caractéristique d’être une information à la fois prévisible et évolutive (comme toute élection) mais donnait également la possibilité de travailler dans un état de fatigue. A l’époque (nous étions en 1992), l’Ecole disposait d’un téléscripteur AFP et captait CNN, base nécessaire et suffisante pour ce type d’opération. J’avais demandé au service photo de L’Equipe de me mettre de côté toutes les photos liées aux élections US histoire d’illustrer le journal.
Cette première était facultative, les étudiants étaient donc volontaires et motivés. Alors responsable du secteur presse écrite, Guy Maron (58e) était là pour les aspects techniques. Le journal reprenait la maquette de Libé et s’intutulait simplement : La nuit américaine. Parallèlement, une matinale radio avait eu lieu.
Par la suite, la nuit américaine est devenue partie intégrante de la scolarité de l’année. L’irremplaçable Yves Sécher (49e) avait remplacé Guy Maron pour l’aspect production. Le programme de la radio s’est pareillement musclé.
Inutile de dire que parmi les grands souvenirs figurent l’élection de 2000 avec l’impossibilité de départager Al Gore et George W. Bush. Pour la première fois, un site internet avait été créé. Pour le journal, nous nous en sommes sortis avec un journal à double entrée : Bush président d’un côté, Gore élu de l’autre.
Encore un grand moment avec l’élection d’Obama. C’est sans doute l’édition où le sujet a été le plus abordé avec l’organisation de plusieurs conférences et une vraie préparation en amont. Et un journal de présentation.
On pourra juste regretter que, pour des histoires de planning, toutes les promotions n’aient pas eu la possibilité de se livrer à cet exercice. Plusieurs anciens, croisés par la suite, m’ont dit que ces élections avaient été le meilleur souvenir de leur scolarité. Le formateur que j’ai été pourrait en dire de même.
Marc Ventouillac (58e)
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